La démarche de Darius Dolatyari-Dolatdoust s’articule autour de la confection de costumes, qu’il considère tour à tour comme un espace de transformation et d’hybridation, une partition chorégraphique, dans sa capacité à modifier notre rapport au corps, à la danse et au langage. Le vêtement devient un moyen de questionner son identité, que ce soit en convoquant ses origines iraniennes, en revêtant des costumes inspirés des œuvres persanes du Louvre, ou en déconstruisant notre rapport de domination aux autres espèces, en imaginant des créatures hybrides à la frontière de l’humain et de l’animal. En tant qu’artiste visuel, son principal support est le textile, qu’il utilise pour réaliser des patchworks, des peintures, des costumes et des scénographies. Ses patchworks sont comme des histoires, essayant de saisir un moment de mouvement, souvent entre le combat, la violence et l’amour. Les corps se fondent les uns dans les autres, devenant des formes de couleurs à l’intérieur du patchwork. Ces œuvres textiles sont également utilisées pour mettre en place des installations, activées par des performances in situ. Il a conçu les costumes et la scénographie des créations de Pau Simon (La grande remontée), Liam War-ren (Merge), Grégoire Schaller (Ekkrino, Mata, Ordeal by water) et Renaud Dallet (Voir, toucher, s’aimer fort).