LOY Contemporary a le plaisir de présenter, pour Asia NOW 2024, une exposition personnelle de l’artiste chinois Wang Xiaolin.

La porcelaine est un matériau qui ne pardonne pas. Contrairement aux autres argiles, la moindre négligence ou inattention est sanctionnée. La moindre erreur de calcul peut entraîner des changements de texture, des déformations, des courbures retardées, voire des fissures dans la surface de la porcelaine pendant le refroidissement, un processus appelé « dunting ».

Si l’on ajoute la couleur au mélange, la situation devient encore plus délicate. Étant donné que les peintures sont exposées à des températures pouvant atteindre 1500°C et qu’elles sont soumises à des cycles de cuisson répétés, le peintre sur porcelaine doit exercer un contrôle expert sur chaque étape du processus afin de s’assurer que les couleurs adhèrent au matériau de base. Si la température du four est trop élevée, l’application des pigments sera inégale, ce qui provoquera des taches ou des aberrations chromatiques ; si elle est trop basse, l’argile risque de ne pas se vitrifier complètement, ou les couleurs risquent d’apparaître ternes ou assourdies. En d’autres termes, la peinture sur porcelaine est un travail fastidieux. Rien de tout cela n’inquiète l’artiste pluridisciplinaire chinois Wang.

Xiaolin, qui combine des méthodes de peinture traditionnelles avec des techniques de surglaçage pour créer des peintures sur porcelaine uniques qui interrogent, entre autres, la relation déformée entre l’homme et la nature, la nature performative de l’identité à l’ère de la technologie et la valeur de la créativité dans un monde où la productivité est défendue à tout prix. Selon Wang, la peinture sur porcelaine « s’attarde toujours à la limite » de l’incertitude.