Samira Eskandarfar

I am here, 2012, 5’47’’

I am here, 2012, 5’47’’

« C'est comme enlever un pansement d'une blessure. Ça fait mal d'être soi-même de son vrai soi. De temps en temps. Je suis fort. Je ne suis pas fort. Je suis fort. ne suis pas forte. Je veux être forte. J'ai peur. Je fais semblant. Je me préserve de moi. De temps en temps.

Ma peau est délicate. Ma peau est dure. Si délicate qu'à la moindre égratignure, les muscles, les veines et le sang se déversent. Aussi délicate qu'un ballon qui est gonflé. Je prétends que je peux prendre soin de moi. De temps en temps. souvent...

Je suis ce que je suis. Je choisis. Je décide. Je choisis mes propres masques. Bien que cela peut ne pas paraître ainsi. Mais d'une manière honteuse, je suis libre. Je suis libre. Même si je ne suis pas libre, je suis mon propre prisonnier. Prisonnier de mes propres peurs. De temps en temps. je me bats avec moi-même. Je me déteste. Je me fuis moi-même. Je m'instruis. Je me fuis. Je reviens à moi. Je me libère. Même si je ne suis pas moi. De temps en temps. »


Née en 1980 à Téhéran, vit à Téhéran

Diplôme de réalisation cinématographique, Iranian Youth Cinema Society, Téhéran, 2003.

Master en Art, université de Téhéran, 2006

Au fil des années, le travail d'Eskandarfar s'est davantage concentré sur les relations humaines et les mondes intérieurs des humains. Elle s'intéresse à la réalisation de portraits à travers ses peintures, collages, vidéos et les autres médiums qu'elle utilise. Elle a participé aux ateliers de réalisation d'Abbas Kiarostami en 2005. Son premier long métrage "Root Canal" est sorti en 2013.