Odonchimeg Davaadorj

Odonchimeg Davaadorj, Coexsistere 6, encre de chine sur papier, perforation, 23cm x 30cm, 2020, Courtesy de l’artiste

Odonchimeg Davaadorj, Coexsistere 6, encre de chine sur papier, perforation, 23cm x 30cm, 2020, Courtesy de l’artiste

"Née en Mongolie en 1990, Odonchimeg Davaadorj quitte son pays natal à 17 ans pour vivre en République Tchèque avant de commencer ses études artistiques à Paris. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Cergy en 2016. Au fil de son parcours, le dessin est demeuré son médium de prédilection tout en laissant la mode et la littérature inspirer son approche. Sa pratique en tant que poète, écrivant en plusieurs langues dont le français, n’est pas à dissocier de son travail plastique. Elle se reflète en effet entièrement dans ses créations lyriques et subtiles. Un univers surréel et poétique nous est suggéré, où rêves, désirs et réalités se côtoient et se confondent. Se mêlant aux traits d’encre de Chine tout en prolongeant le dessin, les fils, cousus, brodés, perturbent la délimitation entre le textile et le graphique, ajoutant au caractère onirique de l’oeuvre. L’intervention du fil en relief ajoute un aspect tactile à l’image, traçant des liens forts tout en rendant compte de leur fragilité. Claire Mead

Odonchimeg Davaadorj a obtenu le Prix ADAGP- "Révélation Arts Plastiques" au 65e salon de Montrouge, 2018. Représentée par la Galerie Backslash Paris, Odonchimeg Davaadorj est en résidence drawing factory 2021-Paris.

Elle est représentée par la galerie Backslash, Paris

Le mot de l’artiste

« Cela m'évoque la résistance, une force douce, une rage de vivre. Aussi une sorte de résilience. Et cela me fait penser à une citation de Boris Cyrulnik, « Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur ». Un mot permet d'organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis : la résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l'adversité.

Dans mon travail, j'ai toujours privilégié la représentation du vivant, d'abord parce que c'est ce qui, instinctivement, me touche et m'intéresse en premier lieu. A travers les sujets que je choisis et le recours récurrent au fil, je cherche à mettre en évidence les liens réels ou imaginaires qui existent entre diverses formes de vivants et faire ressortir la poésie qui en découle. C'est aussi par la représentation du vivant, de formes en perpétuelle évolution, que j'ai le plus le sentiment de pouvoir raconter une multitude d'histoires. La métaphore de matsutake me fait penser au fil que j'utilise dans mes œuvres. »